Tout un parcours
- Sortir de l'Ombre
- 8 févr.
- 3 min de lecture
Dernière mise à jour : 4 avr.
Mon parcours a été long, semé de doutes, de souffrances physiques et mentales, mais aussi de découvertes et de résilience.

Il a débuté il y a 20 ans lorsqu'un mal inexplicable a envahi ma vie.
Mon corps me parlait, mais personne ne comprenait vraiment ce qui se passait.
J'ai dû changer plusieurs fois de médecin et parcourir un chemin difficile avant de comprendre ce qui m'arrivait. En 2006, un médecin m'a posée un diagnostic qui allait changer ma vie à jamais : la fibromyalgie.
C'était un terme totalement inconnu à l'époque, et bien que ce diagnostic me donnait un nom à mes douleurs et à mon épuisement continuel, ce fut aussi un choc amer. Peu de médecin portait attention à cette maladie. Les traitements lourds, les antidouleurs, et les avis de médecins qui me disaient que tout était “dans ma tête” ne m'ont apporté aucune solution.
Au contraire, ils m'ont souvent détruit moralement et encore plus isolée.
On me disait que je devais faire du sport, sortir, et qu'un bon mental suffirait à régler mes problèmes. Mais peu de personnes ont cherché à comprendre ce qu'il y avait réellement derrière tous mes symptômes.
En parallèle, mon état mental était interprété comme de la dépression, ce qui a aggravé la situation. Je me sentais incomprise, et la souffrance s’intensifiait.
Ce n'est qu'en 2017 que j'ai fait une rencontre décisive. Une infirmière m’a enfin écoutée et a vu au-delà de mes symptômes physiques visibles.
Elle a su comprendre ce que je traversais, ce combat auquel je fais face depuis des années.
Elle m’a orientée vers deux médecins qui, en quelques mois, m’ont enfin donné une réponse juste :
“Madame, vous souffrez de TSPT et de fibromyalgie.”
Ces mots ont été un soulagement, un moment libérateur.
C'était la réponse à toute la confusion que j'avais vécue, c'était le pouvoir de dire "Non, je ne suis pas folle".
La fibromyalgie, autrefois perçue comme une ennemie, est devenue pour moi une alliée, me permettant de reconnaitre les signaux de mon corps.
Le TSPT, de son côté, m’a appris à m’écouter et à comprendre pourquoi mes douleurs étaient en réalité le reflet d’un traumatisme de l’âme, aussi visible que d’autres blessures.
En octobre 2023, après plusieurs années de lutte contre des problèmes de sommeil, on m’a dirigée vers l’hôpital du sommeil à Lausanne.
Trois semaines après les examens, j’ai appris que je souffrais non seulement d’insomnie, mais aussi d’apnée du sommeil et du syndrome des jambes sans repos, un diagnostic qui m’a en quelque sorte délivrée. C’était un mélange de larmes et de soulagement. Je savais depuis longtemps que ma fatigue n'était pas simplement "dans ma tête", et ce nouveau diagnostic a enfin fait un sens dans l’énigme de ma vie.
Le chemin que j’ai parcouru, bien qu'extrêmement difficile, m’a permis d’évoluer, de me reconstruire et de comprendre que chaque bataille a son prix, mais que chaque pas vers la guérison compte.
Au fil des années, j’ai appris à accepter mes limites tout en me battant pour avancer.
Il est important pour moi de partager mon histoire, car cela permet de briser le silence autour de maladies invisibles comme le TSPT et la fibromyalgie.
Aujourd’hui, je peux avoir une vision plus claire de mes symptômes et de mes luttes. Mais mon combat, ma résilience et ma volonté d’avancer sont certaines de ne jamais faiblir.
Je souhaite transmettre ce message d’espoir à ceux qui, comme moi, ressentent ce désespoir dans leur corps et leur âme.
Savoir que vous n'êtes pas seul dans votre souffrance est un premier pas vers la guérison.
N’abandonnez jamais, vous méritez de sortir de l'ombre afin de goûter à la vrai vie.